Juillet 2018
Depuis Bagnolet, Manuel Picaud copréside les Gay Games 2018 qui se déroulent cette année du 4 au 12 août en région parisienne et notamment à Est Ensemble. > www.paris2018.com
Lorsqu’il se découvre séropositif en 1985, Manuel Picaud, l’actuel coprésident de la 10e édition des Gay Games, décide de croquer la vie à 100 % : « Ma façon de contrôler le virus ? Ne rien changer à mes plans de carrière. » L’ex-enfant matheux, qui se passionnait, à douze ans, pour les cours des actions, réalise une ascension fulgurante dans le secteur bancaire. Ce « dinosaure survivant du virus » se bat. Contre la maladie. Contre le découragement. À la fin des années 1990, la philosophie des Gay Games, créés par le décathlonien Tom Waddell dans les années 1980, touche en plein cœur cet ex-pratiquant d’athlétisme. « Vous avez déjà vu un homo en première division de foot ? s’insurge-t-il. Les “piliers” éculés du sport – patriotisme, performance, virilisme – écartent des compétitions des athlètes supposés en manque de virilité. »
Tout l’inverse des Gay Games qui s’articulent « autour de l’inclusion, de la participation de tous ». Également appelé « Mondiaux de la diversité », l’événement accueille tous les sportifs, quels que soient leur orientation sexuelle, leur capacité physique, leur couleur de peau, leur milieu social, avec comme seul mot d’ordre : « le dépassement de soi ». Depuis 1998 et sa découverte des Gay Games à Amsterdam, Manuel Picaud n’aura de cesse de s’y engager, et quand Paris est choisie pour l’édition 2018, il délaisse son costume de banquier pour en endosser la coprésidence, depuis les locaux de la Fédération française d’escrime, à Bagnolet. La date approche ; l’édition parisienne se déroulera du 4 au 12 août. Dix mille athlètes de 85 pays sont attendus dans 36 disciplines, dont la natation synchronisée et le plongeon, organisés au stade nautique Maurice Thorez, à Montreuil, qui interrompra son chantier de rénovation pour l’occasion.
Retrouvez son portrait dans le numéro 35 du magazine d'Est Ensemble