Octobre 2016
Frédéric Sidibé intervient avec son association Dèmé aux foyers des travailleurs migrants de Pantin et de Bobigny, pour défendre l’accès aux droits et l’accès aux soins des résidents.
Au foyer Adoma de travailleurs migrants de Pantin, les résidents connaissent bien Frédéric Sidibé. Le fondateur de l’association Dèmé s’investit depuis des années pour leur accès aux droits et aux soins, au-delà des barrières administratives et de la langue. « Dèmé veut dire « aider » en bambara, la langue la plus parlée du Mali », explique Frédéric Sidibé.
C’est en 2006 qu’il crée cette petite structure qui repose aujourd’hui sur ses épaules et celles de Christian Croquefer, arrivé dans l’aventure en 2008. Leur crédo : un travail au plus près du terrain, au quotidien, et une confiance qui s’installe et libère la parole des résidents du foyer pantinois ou ceux du foyer Adef de Bobigny, dans lequel le duo intervient depuis 2012. L’association réussit ainsi le tour de force d’ « ouvrir » les portes du foyer. « Nous faisons venir des professionnels de santé et nous organisons des campagnes d’information, de dépistage et de vaccination au sein même des foyers », raconte Frédéric Sidibé, investi aussi bien dans la prévention du VIH que dans celle du diabète.
Subventionnée principalement par l'État, via l’Agence régionale de santé et la direction départementale de la cohésion sociale (ex-Ddass) – et en petite partie via le contrat de ville d’Est Ensemble, l’association a su nouer des partenariats durables. D’abord avec la Ville de Pantin et ses centres municipaux de santé, mais aussi avec l’hôpital Saint-Louis, à Paris, ou encore l’hôpital Avicenne de Bobigny, où intervient le professeur Olivier Bouchaud, parrain de l’association. Un entourage solide et solidaire avec l’association, qui affiche maintenant dix ans d’expérience.
Retrouvez son portrait dans le magazine n°28