Janvier 2017
Frédéric Géral dirige l’association le Sens de l’humus, qui milite pour une transformation sociale et écologique par le jardinage naturel
> senshumus.wordpress.com
Les premières gelées ont blanchi les plantes et brillent sous le soleil d’hiver. « Ici, c’est beau quelle que soit la saison », dit très justement Frédéric Géral, au coeur du jardin Pouplier à Montreuil. En 2012, avec le soutien d’Est Ensemble, son association le Sens de l’humus a transformé en jardin solidaire les 4 000 m2 répartis en quatre clos délimités par des murs à pêches. « L’idée de base de l’asso, c’est de protéger les sols pour que les générations puissent vivre sereinement », explique l’homme de 51 ans, qui préfère parler de « décroissance » et de « soutenable » plutôt que de « développement durable ».
L’association défend une agriculture urbaine, fondée sur un jardinage naturel, et articule l’écologique et le social à travers des projets d’insertion et d’éducation populaire, comme des plantations de blé de variété ancienne avec des élèves. « Il faut mettre des vers de terre dans les mains des mômes », insiste Frédéric Géral, qui évoque aussi les adultes. Car le Sens de l’humus implante également des composteurs collectifs avec Est Ensemble – une trentaine, déjà, dont huit composteurs de quartier à Montreuil, aux Lilas et à Noisy-le-Sec.
L’association forme à chaque fois les habitants qui organisent ensuite le dépôt des déchets organiques, destinés à se dégrader en humus fertile. Et ça marche, « avec en moyenne cinquante personnes par composteur ».
Ce portrait a été publié dans le magazine d'Est Ensemble n° 29