Janvier 2017
La céramiste Karine Goldberg ouvrira au printemps son atelier-boutique au pied d’un des nouveaux immeubles construits le long du canal de l’Ourcq à Pantin.
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La céramique est un art capable de sublimer les objets du quotidien. C'est ce que l'on se dit devant les œuvres en grès de Karine Goldberg où le brut de la matière se marie au raffiné de l’émail. Exemple avec ces tasses généreuses de sa collection Nébulle, bordées de gouttes et d'un dégradé de couleurs dignes d'un ciel au crépuscule, qui nous amènent à lui demander comment elle les fait. « Je me suis inspirée du rapport entre les nuages et le paysage et j'ai utilisé plusieurs émaux dont un qui, selon son épaisseur, peut former des gouttes. »
Karine Goldberg façonne ses vases, cruches et autres tasses du début jusqu'à la fin, y compris la fabrication des émaux : « Je traduis en recette des formules moléculaires », explique de sa voix posée la jeune femme de 35 ans qui n'a, à la base, rien d'une chimiste. Née à Cergy, elle suit des études de philosophie à Nanterre puis travaille comme chargée de communication et s'exerce à l'art du clown au Samovar, à Bagnolet (lire Le Mag' #28, p.18). En 2014, c’est le grand saut dans la céramique. Elle obtient son certificat d’aptitude professionnelle l’année d’après, auprès d'Augusto Tozzola, un maître en la matière.
En 2016, elle répond avec succès à un appel à projets d'Est Ensemble aux artisans d’art, pour acheter un local tout neuf de 40 m2 le long du canal à Pantin, au 11 mail Hélène-Brion, qui sera un espace de coworking pour jeunes céramistes professionnels, un lieu d'initiation et d'événement ainsi qu'une boutique. L'ouverture est prévue pour le printemps. Karine Goldberg s'y prépare en repensant parfois à cette phrase qu’elle répétait souvent à ses amis, quand elle était étudiante : « Dans une autre vie, j'aurais aimé être potière. » Prophétique !
Ce portrait a été publié dans le magazine d'Est Ensemble n° 29
