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Publié le 23 Juillet 2018

5 exemples de biodiversité à observer dans les parcs

Cet été, prenez le temps de flâner aux parcs du Bois de Bondy et des Beaumonts à Montreuil à la découverte de la faune et de la flore locales. Voici 5 espèces plutôt faciles à repérer.

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L'OROBRANCHE DE LA PICRIDE

À observer au parc des Beaumonts

À côté des orchidées sauvages, l’orobranche de la picride fait pâle figure. Normal, elle n’a pas de chlorophylle ! Elle se repère à sa couleur blanchâtre et à ses pétales en grappe de cloches dressée vers le ciel. Comment se nourrit alors cette plante incapable de faire la photosynthèse ? Elle pompe tout, eau et nutriments, sur la picride, une plante à fleurs jaunes et aux feuilles à poils crochus, souvent classée dans la catégorie « mauvaise herbe ». Et oui, l’orobranche est un parasite qui, en cette saison, fleurit sans vergogne.

L’info stylée. Parmi les 150 espèces d’orobranches, certaines parasitent une plante précise, comme notre bien-nommée orobranche de la picride. D’autres sont moins fidèles : l’orobranche rameuse s’accroche au chanvre, au tournesol, à la pomme de terre, à la tomate, etc. et peut devenir un cauchemar pour les cultures.

 

LE BOUC DES FOSSÉS

 À observer au parc des Beaumonts

Si vous vous demandez ce que font ces boucs dans le parc des Beaumonts, allez vite jeter un coup d’œil sur cet article traitant de l’écopâturage. Ils sont donc huit boucs à brouter les herbes et plantes, depuis avril et jusqu’en octobre. Ce sont des chèvres mâles des fossés, une espèce rustique venue du Grand Ouest, de taille moyenne, à poils mi-longs. Autrefois, l’espèce servait à l’entretien des talus et des fossés. Elle peut donc brouter dans les coins parfois peu accessibles du parc, valorise le fourrage et s’attaque aux plantes invasives, comme la très vivace renouée du Japon.

L’info stylée. La chèvre des fossés était autrefois la « vache du pauvre » car elle broutait les fossés et talus, pâturages de fortune suffisant pour nourrir la bête et donc leur possesseur, souvent un paysan sans terre. Après avoir été délaissée (et même être retournée à l’état sauvage dans un coin du Cotentin), la chèvre des fossés a été redécouverte et compte aujourd’hui 900 individus, contre 100 il y a 20 ans.

 

LE BOULEAU

À observer au parc du Bois de Bondy

Bonne résolution de l’été, vous voulez vous exercer à reconnaître les essences d’arbres ! On vous en propose une facile, pour commencer : le bouleau. Cet arbre longiligne, potentiellement très grand (30 mètres), à l’écorce blanche qui s’écaille, frappe par sa simplicité autant que par son originalité. Il est donc très facile à reconnaître et vous pouvez l’aborder au parc du Bois de Bondy où se trouve une petite forêt de bouleaux, que l’on appelle… une boulaie.

L’info stylée. Véritable emblème en Russie, dont il recouvre une bonne partie du territoire, le bouleau est un arbre généreux, qui sert autant à l’artisanat… qu’à la médecine. Encore aujourd’hui, l’acide bétulinique, tirée de la sève de l’arbre, est étudiée pour ses vertus.

 

LE TRITON

À observer au parc des Beaumonts

Les tritons sont des amphibiens – et même des urodèles – bien présents au parc des Beaumonts, comme nous vous l’expliquions déjà ici. En cette saison chaude et ensoleillée, les œufs des tritons ont éclos et ce sont leurs têtards que l’on peut voir se trémousser dans les mares. Comme tous les amphibiens, les tritons sont fragiles et bien que les trois espèces présentes au parc des Beaumonts (tritons ponctué, palmé et alpestre) ne soient pas parmi les plus menacées, ils méritent qu’on les laisse tranquilles !

L’info stylée. Dans la mythologie grecque, il existe un dieu Triton. Mi-homme mi-poisson, ce fils du dieu de la mer Poséidon aurait engendré une espèce de sirènes masculines, appelées… les tritons, tout simplement. À vous de chercher les points communs avec nos fragiles amphibiens !

 

LE PIC VERT

À observer au parc du Bois de Bondy

Terminons par un oiseau emblématique : le pivert ou pic vert. Comme son nom l’indique, sa robe est verte mais le haut de sa tête est recouvert d’un plumage rouge. Sa petite faiblesse, ce sont les insectes et plus particulièrement les fourmis, qu’il attrape avec sa longue et redoutable langue capable de fureter dans les galeries des fourmilières après les avoir éventrées avec son bec. En conséquence, le pic vert chasse en sautillant au sol à la recherche de ses mets préférés. Comme tous les autres « pics », il se sert de son puissant bec pour creuser le bois. Vous ne l’entendrez cependant pas tambouriner les arbres, comme le font ses cousins pour intimider les rivaux ou se nourrir, car il ne le fait que pour creuser son nid… au printemps.

L’info stylée. Utilisé pour désigner ce qui vit dans les grottes et les habitats souterrains et obscurs, l’adjectif cavernicole désigne aussi certains oiseaux, dont le pivert, qui fait son nid dans un trou creusé comme une petite grotte dans un tronc d’arbre.

 

Vous avez un exemple de faune ou de flore à découvrir dans nos parcs ? Partagez-les avec si possible une photo à communication@est-ensemble.fr