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Publié le 25 Septembre 2019

Premier rapport sur la politique de la ville du territoire

Le premier rapport d'Est Ensemble sur la politique de la ville menée dans ses 19 quartiers prioritaires souligne un creusement des inégalités entre le territoire et la métropole du Grand Paris, mais également de nombreux leviers pour améliorer le quotidien de leurs habitants.

​​​​​​​Photo Est Ensemble / DCOMDRONE

Les intercommunalités comme Est Ensemble, qui pilotent la politique de la ville dans les quartiers prioritaires (qui rencontrent le plus de difficultés sociales et économiques), doivent remettre à l’État un rapport sur ces quartiers et l’action qui y est menée.

Est Ensemble a donc élaboré son premier rapport sur la politique de la ville menée en direction des 19 quartiers prioritaires de notre territoire, en associant les neuf communes, les conseils citoyens et les autres signataires du contrat de ville.

Ce document a été construit à partir des données de 2017. Son objectif : mesurer les actions spécifiques mises en place afin d'améliorer le quotidien des habitants des quartiers prioritaires. 

Téléchargez le rapport sur la politique de la ville sur le territoire d'Est Ensemble 2017

 

Les principaux enseignements du rapport sur la politique de la ville

 

L’engagement massif des acteurs du territoire pour réduire les inégalités causées par
« l’effet quartier ».

La rapport montre qu'à niveau de formation équivalent et pour le même milieu socio-culturel, le taux de chômage est systématiquement plus fort dans les quartiers prioritaires. Cet écart de situation est lié à l’environnement des habitants : absence de mixité sociale, image du quartier, discrimination à l’adresse, etc. Pour y faire face, la programmation annuelle (2017) de la politique de la ville est conséquente : 5,3 M€ pour soutenir plus de 400 projets !

 

Le creusement des inégalités entre les quartiers prioritaires d'Est Ensemble et la métropole du Grand Paris.

Un chiffre pour illustrer cette situation : l’écart entre le revenu médian mensuel dans les quartiers prioritaires d'Est Ensemble et le niveau métropolitain était de - 652€ en 2000, il est désormais de - 936€ en 2014. Les écarts se sont donc accrus d’un tiers en 14 ans.

Par ailleurs, les écarts de revenu entre les quartiers en politique de la ville et les autres quartiers du territoire existent mais sont modérés. Est Ensemble veille donc à proposer des tarifs adaptés pour ses services publics (piscines, bibliothèques, conservatoires, cinémas...) sur tout le territoire et pas uniquement dans les quartiers prioritaires.

 

Le besoin de service public dans les quartiers prioritaires est plus fort qu’ailleurs, et pourtant leurs habitants les sollicitent moins.

Contrairement aux idées reçues, les habitants des quartiers prioritaires sont moins enclins à utiliser les services publics. Le rapport montre que les phénomènes de « non usagers » ou de « non recours » se rencontrent particulièrement dans ces quartiers. Un travail est ainsi à mener pour renforcer la lisibilité des dispositifs existants et améliorer et adapter la communication à destination des habitants.

 

L'action pour l’emploi et la petite enfance, deux leviers pour renforcer la réussite.
La santé doit aussi être un point d’attention dans un contexte d’inégalité d’accès aux soins.

Contrairement à une autre idée reçue, les habitants des quartiers prioritaires tirent davantage leurs revenus de l’emploi que la moyenne métropolitaine et bénéficient donc moins des revenus de réversion (RSA…). Le niveau d’emploi a donc un impact plus fort qu’ailleurs sur la situation des habitants.

Par ailleurs, la petite enfance, l’enfance et l’adolescence sont un enjeu très important sur le territoire. En effet, à Est Ensemble près de 40% de la population à moins de 25 ans, et près de 38% des enfants mineurs sont considérés comme vulnérables sur le plan socio-éducatif. Par ailleurs, 41% de la population couverte par la CMU-C est âgée de moins de 18 ans.

De plus, 30% des enfants résidant dans les quartiers prioritaires d’Est Ensemble sont dans une situation de grande pauvreté ( - de 800€ par mois). Cela montre plus que jamais la nécessité d’un travail plus approfondi, en lien avec l’ensemble des partenaires, sur la réussite éducative des enfants de ces quartiers.

La santé est enfin aussi un point d’attention. Les actions en matière de promotion de la santé restent encore modestes dans le contrat de ville, alors que l’inégalité d’accès à la santé reste forte, et forme un frein à la réussite à l’école et à l’accès à un emploi pérenne.


Photo Est Ensemble / DCOMDRONE

En savoir plus sur l’action d’Est Ensemble pour les quartiers prioritaires