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Publié le 08 Avril 2020

Que faire de ses déchets verts ?

Le printemps est là, et avec le confinement, vous avez peut-être entrepris de vous occuper de votre jardin ou terrasse. Alors, que faire de vos déchets verts ?

Déchets verts solutions - crédit : communication

Pendant la période d’épidémie de coronavirus, les déchèteries du territoire sont fermées.

Les collectes de déchets végétaux en porte à porte restent maintenues (informations en fonction de votre adresse sur Géodéchets). La distribution de sacs à déchets verts est quant à elle suspendue jusqu’à nouvel ordre.

Pour rappel, brûler ses déchets verts est interdit et passible d'une amende de 450€. De plus, le brûlage des déchets verts produit des particules fines qui participent à la pollution de l’air et peuvent constituer un facteur aggravant pour les maladies telles que le coronavirus.

Et si vous profitiez de cette période pour adopter de nouvelles techniques de jardinage naturel ? Il existe plusieurs façons de valoriser ses déchets végétaux sans bouger de chez soi. Vous trouverez ici un tour d’horizon des solutions et quelques bons conseils.

Le broyage et le paillage 

Késako ? Le broyage suivi du paillage est une technique naturelle et efficace pour recycler vos déchets de jardin. Il consiste à étendre des couches de déchets verts broyés au pied des plantations.

Conseils pratiques :

  • Faites sécher durant quelques semaines vos tontes de gazon ou feuilles mortes.
  • Grâce à votre tondeuse thermique ou électrique, broyez facilement les petits déchets du jardin, y compris les jeunes branches (moins d’1 cm de diamètre).
  • Utilisez ensuite votre broyat et vos tontes séchées en paillage partout dans votre jardin : déposez-le en couche épaisse en couverture de sol au pied des haies, des arbres, arbustes ou du potager.
  • Au potager, paillez généreusement vos petits plans de courgettes, rhubarbe, entre vos rangées de petits pois. Les légumes gourmands seront contents d’être protégés des adventices et conserver l’humidité du sol. Couvrez également les sols que vous n’utilisez pas encore.
  • Vous pouvez également pailler vos plantes en pot et vos jardinières ou l’ajouter à votre compost pour l’équilibrer.
  • N’oubliez pas de désherber avant de pailler, et d’arroser avant et après le paillage.

Les bénéfices : Le paillage constitue une matière organique précieuse et bénéfique pour l’ensemble de l’écosystème. Il permet de garder l’humidité au sol et donc d’espacer les arrosages, d’empêcher le développement des mauvaises herbes et d’apporter des fertilisants à vos plantations quand le broyat se décompose.

Pour en savoir plus, n’hésitez pas à regarder cette vidéo explicative.

Le compostage : un engrais naturel

Késako ? Le compostage est l’accélération d’un processus naturel : la dégradation de la matière organique qui se transforme en compost.

Conseils pratiques :

  • Utilisez votre broyat (voir ci-dessus) ou vos tontes de pelouse séchées (en petite quantité), feuilles mortes et petites brindilles dans votre composteur.
  • Ajoutez-y les déchets de cuisine telles que les épluchures de fruits et légumes, le marc de café, les sachets de thé ou encore les coquilles d’œuf.
  • Si vous ne disposez pas d’un bac à compost, vous pouvez utilisez un seau ou composter en tas dans un coin du jardin (à l’ombre).
  • Veillez à alterner les déchets verts (tontes et résidus de désherbage, déchets de cuisine) et les déchets bruns (feuilles mortes, broyat), afin de bien respecter le fonctionnement du compost. La recette : 1/3 de brun et sec (carbone) pour 2/3 de vert, mou et humide (azote). Brassez régulièrement (2 fois/semaine) pour faire entrer l’air et éviter les mauvaises odeurs !

Les bénéfices : Le compostage est un moyen écologique de gérer ses déchets de jardin et de cuisine, mais également économique puisqu’il permet de produire soi-même son propre compost. Il améliore la structure des sols et apporte aux végétaux des éléments nutritifs.

Pour en savoir plus sur les solutions de compostage mises en place sur le territoire d’Est Ensemble, rendez-vous sur cette page.

Le mulching : pour nourrir le gazon

Késako ? Le mulching est une technique de tonte sans ramassage de l’herbe.

Conseils pratiques :

  • Tondez votre pelouse grâce à une tondeuse adaptée qui coupe l’herbe très finement et la propulse ensuite sur les côtés.
  • Laissez l’herbe coupée sur place pendant la tonte, pour qu’elle sèche et se décompose.
  • Si votre tondeuse ne dispose pas d’un mode « mulching », vous pouvez enlever le panier de votre tondeuse afin que l’herbe coupée reste au sol, puis repasser la tondeuse le lendemain pour la broyer.

Les bénéfices : Le mulching permet de réaliser plusieurs opérations en une, c’est donc un gain de temps considérable. Il apporte une dose de fertilisant naturel bien réparti  et protège le gazon en été, le rendant moins sensible à la sécheresse.

La haie sèche

Késako ? La haie sèche, ou haie morte, est constituée d’une bande de branches coupées assez longue et épaisse qui constitue une véritable clôture, comme le ferait un muret ou une haie traditionnelle.

Conseils pratiques :

  • Entassez vos différents résidus de tailles pour créer une haie de bois mort. La haie sèche est omnivore et gourmande. Tout peut y passer : branches d’arbres, de résineux, ronces, adventices.
  • Les branchages peuvent être disposés entre des piquets en bois ou métal jusqu’à un mètre de hauteur.
  • Vous pouvez chercher à entremêler les rameaux au maximum pour augmenter la cohésion et ainsi former ce que l’on appelle une « haie de Benjes », du nom d’un promoteur de cette technique.
  • Rajouter des branches au fur et à mesure.

Les bénéfices : La haie sèche a de nombreux avantages : elle permet d’utiliser une grande quantité de branchage et son entretien et très simple. La haie constituée peut servir d’abris pour la biodiversité (insectes et petits animaux). Elle agit aussi comme brise-vent et protège les cultures.

Pour en savoir plus, nous vous invitons à lire cet article.

L’hôtel à insectes

Késako ? Un hôtel à insecte est un petit abri qui accueille les insectes afin de favoriser la biodiversité. Ils pourront ainsi hiberner, nicher, se nourrir et se reproduire.

Conseils pratiques :

Vous pouvez réaliser différents types d’hôtel à insectes grâce à vos branchages et en réutilisant des objets de récupération. Voici quelques exemples :

  • Remplissez un cageot de paille tassez le tout. Disposez le dans un endroit à l’abri du vent.
  • Mélanger un peu de terre avec de la paille ou des herbes sèches et remplissez les trous d’une brique creuse.
  • Remplissez un pot de fleur en terre cuite d’herbes sèches, de branchage et de brindilles.
  • Entassez tout simplement un tas de branches et de feuilles mortes au fond du jardin : vous aurez peut-être la surprise d’y découvrir un matin un hérisson, grand dévoreur de limaces.
  • Réalisez des fagots de branchages et de brindilles et disposez les dans une caisse ou un pot de fleur.
  • Si vous disposez de planche de bois, vous pouvez vous lancer dans la réalisation d’un hôtel à insecte de grande taille permettant d’accueillir différents types d’insectes. Plus d’information dans cet article.

Les bénéfices : L’hôtel à insecte participe à l’équilibre de la biodiversité. Il permet également de lutter contre certains nuisibles puisque les insectes se nourrissent des pucerons et parasites du jardin.

Adopter ces pratiques dans son jardin toute l’année !

  • Moins de déplacements en déchèterie.
  • Moins d’efforts et de temps d’entretien.
  • Des économies d’eau et d’achat d’engrais.