Pour la 2e année consécutive, le Gala de la Cofides, organisé en partenariat avec le SIAD, a eu lieu à l'école de théâtre La Générale (Montreuil) le 6 novembre. Entièrement dédié à l'entrepreneuriat Nord-Sud, et réunissant de nombreux acteurs de la création d'entreprise et du financement de projets, ce Gala est l'occasion d'une table-ronde, de nombreux échanges avec les participants, d'une remise de Prix de l’entrepreneuriat Nord-Sud, d'un temps de convivialité et de networking.
La Cofides Nord-Sud est une structure qui se porte caution pour de petits entrepreneurs dans les pays du Sud, pour leur permettre d’accéder au crédit bancaire nécessaire au financement de leurs projets.
Animée par Bernard MERCAT, Président de la Cofides, cette initiative soutenue par Est Ensemble a permis d’attribuer plusieurs prix.
Une dotation financière avec le prix de l’entrepreneur Nord-Sud au projet de Nestor Dosso, Agripa, qui vise à terme à acheter la production vivrière (riz paddy, manioc) de producteurs de Côte d’Ivoire, puis de la transformer pour obtenir du riz blanchi, de la farine de manioc et des cossettes de manioc qui seront commercialisés en Côte d’Ivoire et en France.
Le projet tire son origine du constat d’un manque de transformation des produits locaux dans la Région du Bafing, au nord-ouest de la Côte d’Ivoire, où intervient depuis 2013 l’ONG O’rizon. Les agriculteurs vendent leurs productions bord champ, sans valeur ajoutée et à vil prix, en période de récolte. Ces petits paysans, démunis (moins de 385€/an par famille), ont du mal à se nourrir correctement et à vivre décemment de leur travail alors que des terres fertiles sont disponibles.
Un prix du jury à Paul Kenmegni pour la société coopérative Le Boursicaud. Cette société a pour but de développer l’agriculture biologique sur un modèle familial au Cameroun et de profiter du relais de développement que constitue le marché français et européen pour en valoriser les produits, tout en créant de l’emploi durable ici et là-bas.
Le projet vise à autonomiser les populations rurales de Dschang, d’abord, puis du Cameroun, dans une logique d’essaimage grâce à la production biologique et à la commercialisation des produits.
Paul Kenmegni œuvre également à la transformation et à la commercialisation en France de certains produits du Cameroun, dont le luffa (sorte de courge spongieuse). Ce projet porté par la coopérative MCII France a été créé en janvier 2014. Des prototypes de gants de toilettes à base de luffa ont été réalisés.
Ce projet s’inscrit dans une volonté de sensibiliser les populations des deux territoires aux bienfaits de l’agriculture biologique et au dialogue Nord-Sud.
Enfin dans le cadre du dispositif « Résonances Nord-Sud » lancé en 2015 par la Cofides, le Siad et la Communauté d’agglomération Est Ensemble, trois labels ont été remis par Djeneba KEITA, vice-présidente déléguée à l’économie sociale et solidaire, aux projets suivants.
• Poower de Shadé Olajide
Shadé travaille à Veolia et s’est associée à un de ses collègues afin de développer des bio-digesteurs en Afrique de l’ouest permettant de transformer les déchets organiques en gaz pour la cuisine ou l’électricité et ainsi faciliter l’accès à l’énergie en milieu rural.
• Chic-Kwanga de Clarisse Bonzia
Clarisse veut revaloriser les produits issus du manioc en transformant en France de la farine de manioc en bâtons (chikwangues). À terme, elle souhaite développer une filière d’approvisionnement solidaire à partir du Congo en travaillant avec une coopérative de femmes productrices et transformatrices de manioc.
• Bétéa Ingénierie de Mamadou Traore
Mamadou a fondé et lancé Bétéa, un bureau d’études spécialisé sur les questions environnementales au Sénégal. Bétéa a déjà à son actif plusieurs audits environnementaux à Dakar et souhaite maintenant démocratiser l’accès à l’énergie solaire en milieu rural.