Quartiers prioritaires : « L’indispensable solidarité métropolitaine »

Lundi, février 19, 2018

Réunis à l’occasion d’une réunion plénière consacrée au pilotage des 12 projets de renouvellement urbain d’Est Ensemble, le Président, les Maires et les élus du territoire ont vivement relayé les attentes et inquiétudes des habitants quant à l’avancement des projets de renouvellement urbain dans les quartiers prioritaires, qui regroupent 42% des 415 000 habitants. 

Les élus locaux ont interpellé les services de l’État et de l’ANRU présents quant à l’urgence d’enrayer la spirale de la pauvreté à l’œuvre dans les quartiers les plus défavorisés et d’engager, dans les faits, une véritable politique de rééquilibrage du logement social à l’échelle métropolitaine. 

À cet égard, les élus contestent l’application stricte par l’État de dispositions nationales, ignorant les difficultés d’un territoire qui comprend 29% d’habitants sous le seuil de pauvreté et concentre 38% de logements sociaux et 20% du total des logements très sociaux de la Métropole du Grand Paris. 

« L’application des règles nationales à nos projets, qui nécessiteront dans les prochaines années la démolition de près de 2400 logements, conduirait à reconstruire des logements très sociaux dans un territoire qui concentre déjà la pauvreté. Cela n’est pas acceptable car nous sommes convaincus que l’équilibre et la cohésion d’une ville tient pour beaucoup à sa mixité sociale, et la mixité sociale passe par la diversification des logements. », ont réaffirmé les élus. 

« Notre territoire a historiquement placé la solidarité au cœur de son identité et nous ne voulons pas rompre avec cette tradition d’accueil des plus démunis. Nous travaillons d’arrache-pied pour offrir à nos habitants un cadre de vie de qualité et les meilleures chances de réussite ; nous poursuivons d’ailleurs notre effort de construction de logement social dans le cadre de notre stratégie territoriale de l’habitat. » 

« Mais tous ces efforts seront vains si l’État continue d’orienter systématiquement les publics les plus en difficulté vers les territoires de Seine-Saint-Denis. Nous ne pouvons pas être les seuls à porter le devoir de solidarité qui doit être partagé entre toutes les communes de la métropole. » 

« À l’heure où l’on débat de la réforme institutionnelle du Grand Paris, nous voulons un projet métropolitain réellement solidaire et appelons l’État à une mobilisation générale pour nos quartiers, traduite dans des actes forts. Nous demandons par ailleurs à rencontrer Olivier Klein, Président de l’ANRU, pour travailler à l’accélération tant attendue de nos projets de renouvellement urbain. »