Théâtre : Caisses

Ma langue est poétique. Elle n’est pas un mécanisme ferroviaire installé devant la maison du garde-barrière aux côtés des deux manettes d’aiguillage. Elle ne subit pas la logique thermodynamique de la machine à vapeur, elle n’est pas électrifiée, elle ne possède pas de plan de montage et de démontage annuel pour la huiler. Elle ne se dirige pas par va-et-vient et par rotation. Elle est fluide. Comme un ruisseau de montagne. Elle court, elle descend, elle se retourne et continue, elle court dans les pierres. Christophe Tarkos
69 fragments en forme de carrés disposés au centre de la page. Des instantanés de paroles vives en caisses, en boites ou en cubes. C’est souvent drôle, cocasse. Un homme parle avec un sens de l’humour noir, aiguisé, de voitures, de vaches, de lait, de blancheur, de trous d’où l’on vient et où on va. Au fil de la lecture la légèreté se teinte d’inquiétude, la succession de ces fragments, laisse entrevoir un paysage plus grave : derrière l’humour et la vie quotidienne surgissent la maladie et la mort.
Caisses, ces instantanés de paroles, parlent des combats que nous livrons tous les jours, de ces bricolages que nous inventons pour exister. Caisses parle de nos existences, ces assemblages précaires, ces petits bricolages, ces mobiles suspendus au dessus du vide, qui jusqu’au bout résistent à la chute.
Informations pratiques
Date et horaires
Du 01 au 10 avril
Lieu
Théâtre de l'échangeur
Tarifs
De 10 à 13 €
Contact
01 43 62 71 20
Renseignements complémentaires
Accès : M.3 Gallieni