Du 19 au 25 novembre 2014, le festival Résonances, au cinéma communautaire Magic Cinéma à Bobigny, s’intéresse à la question de la mémoire et de l’oubli, à travers une sélection de films retraçant l’histoire, des avant-premières, un sélection jeunesse, des courts métrages, des débats et des lectures.
Invité : Didier Daeninckx, écrivain de la mémoire
Invité d’honneur cette année, l’écrivain Didier Daeninckx, qui « confond à dessein les méthodes de l’enquête journalistique et les procédés du roman d’investigation, pour ressusciter une mémoire collective occultée par les pouvoirs et les médias en place. » et aborde depuis Meurtres pour mémoire publié en 1984 sur la Guerre d’Algérie et La Der des Ders en 1985, la question de la mémoire et de ses oublis.
Une sélection de films sur la première Guerre Mondiale, la Libération et la Guerre d’Algérie
Le festival Résonances lui a donné carte blanche en 2014 pour faire une sélection de films autour de trois dates anniversaires : le début de la première Guerre Mondiale en 1914, la libération de la France en 1944, et le début de l’insurrection en Algérie en 1954.
1914 : Centenaire de la Grande Guerre
• Jeudi 20 novembre, 18h30 : Johny Got his Gun, de Dalton Trumbo, 1971
Un jeune soldat blessé par un mine, ayant perdu ses bras, ses jambes, ne pouvant plus ni parler ni entendre ni sentir, tente à l’hôpital de communiquer et de se souvenir.
• Jeudi 20 novembre, 20h30 : Les sentiers de la gloire, de Stanley Kubrick, 1957
En 1916, un général français organise un simulacre de procès et l’exécution de trois soldats qui ont battu en retraite après le massacre de leur régiment lors d’une attaque perdue d’avance.
1944 : La Libération
• Mercredi 19 novembre, 18h : Music Box, de Costa Gavras, 1989
Un hongrois réfugié aux Etats-Unis après la fin de la seconde Guerre Mondiale est jugé pour crime pour l’humanité. Pour tenter de le défendre, sa fille avocate doit mener l’enquête sur la culpabilité ou l’innocence de son père.
• Samedi 22 novembre, 16h : Croix de fer, de Sam Peckinpah, 1977
La rivalité sur le front russe entre deux officiers allemands, un aristocrate ambitieux et opportuniste et un officier proche de ses soldats qui a perdu ses illusions.
1954 : Début de la Guerre d’Algérie
• Samedi 22 novembre, 18h30 : Les sacrifiés, de Okacha Touita, 1982
Un jeune Algérien débarque à Paris au milieu des années 50, et assiste à la lutte fratricide entre le Front de Libération Nationale et le Mouvement Nationaliste Algérien.
• Dimanche 23 novembre, 15h : Zabana ! de Saïd Ould-Khelifa, 2012
L’histoire d’Ahmed Zabana, premier guillotiné de la guerre d’Algérie.
Soirée d’ouverture mercredi 19 novembre
Avant-première : « Qu’Allah bénisse la France » d’Abd Al-Malik
Film autobiographique en noir et blanc d’Abd Al-Malik, rappeur-slameur et écrivain devenu aujourd’hui cinéaste, sur un jeune issu de l’immigration dans une cité de Strasbourg qui entre délinquance, rap et islam, va découvrir l’amour et trouver sa voie.
6 films français en avant-première
Projection de 6 films français tournés en 2013 et 2014, dont « Qu’Allah bénisse la France », d’Abd Al-Malik, « Loin des hommes », adaptation d’une nouvelle d’Albert Camus dans les montagnes de l’Atlas, avec Viggo Mortensen et Reda Kateb, « Le temps de aveux » qui revient l’histoire de François Bizot, ethnologue enlevé par les khmers rouges, ou « Timbuktu », où un village doit faire face à la loi d’occupants qui prennent en otage un islam ouvert et tolérant.
Des séances jeune public, des courts métrages…
Le festival propose pour le jeune public un film d’animation, «L‘Île de Giovanni », sur l’île de Shikotan, qui après la défaite du japon en 1945 fut rattaché à l’URSS, ainsi que 4 courts métrages d’animation. Egalement au programme, deux films distingués lors de la Semaine de la critique au Festival de Cannes 2014, « The Tribe » et « Respire » de Mélanie Laurent, des courts métrages… Ainsi que des lectures et des débats, qui accompagneront les projections.
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