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Publié le 16 Novembre 2015

Est Ensemble rend hommage aux victimes

La minute de silence en hommage aux victimes des attentats du 13 novembre à Paris et Saint-Denis a été observée par l'ensemble des équipes et élus présents d'Est Ensemble. A l'hôtel d'agglomération, elle a été précédée d'une prise de parole de la Première vice-présidente, Nathalie Berlu. En voici la teneur.

"Mesdames, Messieurs, Comme chacune et chacun d'entre vous, je suis bouleversée par ce qui vient de se produire dans notre pays. Devant l'horreur de ces attentats perpétrés à Paris vendredi soir, nous sommes abasourdis et muets d'effroi et le silence s'impose d'abord à nous, silence en mémoire des victimes et de leurs proches. Ils étaient 129 et ils avaient tous un nom, tous une histoire… Ils allaient à un concert, à un match de football, boire un verre avec des amis. Ils étaient étudiants, ouvriers, employés, professeurs ou cadre. Ils étaient jeunes, vieux, insouciants ou pas, parents ou enfants, frères ou sœurs. Ils étaient comme nous. Ils étaient nous, des hommes, des femmes qui avaient vécu les événements tragiques de janvier qui nous avaient déjà rassemblés ici même. Ces actes de vendredi, une nouvelle fois, attaquent la République dans ses fondements et ses valeurs. Il s'agit avec ces meurtres de nous diviser, de nous terroriser, de faire planer sur nos têtes la menace d'une idéologie barbare qui vise notre mode de vie. Face à cela, nous devons opposer avec fermeté l'union et le rassemblement de tous ceux qui n'acceptent pas, de tous ceux qui refusent que la peur et la haine les gouvernent. Devant l'horreur, ce n'est pas la peur qui doit triompher ni le repli sur soi. La réponse de tous les Républicains doit être sans appel et intransigeante : c'est avec nos valeurs de liberté, de tolérance et d'ouverture que nous traverserons cette épreuve et que nous renforcerons les liens qui nous unissent. Ils nous ont touché en plein cœur, nous peuple de France, nous qui avons su nous lever en nombre après les événements de janvier pour dire que chacun se sentait Charlie quand la liberté d'expression était attaquée, nous peuple métissé, fier de son ouverture et des libertés reconnues à chacun dans le respect conjoint de ses devoirs, nous, connus pour nos particularités parmi lesquelles le plaisir de boire un verre avec des amis, de se passionner pour un match de football ou pour un concert de rock. En réponse à cette violence, il nous faut réaffirmer des choses simples : la République ne tombera jamais dans le piège de l'amalgame, de la stigmatisation et de l'intolérance. La République, avec son grand principe de laïcité, reconnaît chacun dans ses croyances et exige que chacun soit respectueux de l'autre. En réalité, pour reprendre les mots de Robert Badinter, c'est "un piège politique" que nous tendent aujourd'hui ces terroristes. Un piège destiné à nous faire peur, à nous pousser à nous renier, à nous pousser à renoncer à ce qui a toujours fait la société française. Un piège destiné à nous pousser à nous méfier les uns des autres. Ils ont voulu atteindre l'idéal républicain. Il doit sortir renforcé. Nous sommes certes sonnés mais aussi sommés par l'événement. Qu'ils le sachent, nous resterons debout. Ils veulent tuer la République, nous résisterons. Nous ne transigerons pas sur nos valeurs : liberté, égalité, fraternité. Nous ne transigerons pas sur notre mode de vie, fait de convivialité et de plaisir à être ensemble. Je vous le dis avec encore plus de force qu’au mois de janvier dernier : la plus forte de nos condamnations, c’est de continuer à faire société, ensemble. Cultivons notre unité, resserrons les liens sociaux et humains. Passons à l’action, mobilisons nos énergies autant que nous le pourrons pour faire vivre la démocratie. Dans ces moments si difficiles, durant lesquels nos repères semblent s’effondrer, les valeurs républicaines sont un refuge. Nous avons un rôle à jouer. Nous en tant qu’élus, vous en tant qu’agent du service public. Je sais que chacun d’entre vous agit avec énergie, chaque jour, pour garantir l’égalité et favoriser le vivre ensemble. Aujourd’hui, ensemble, nous devons dépasser la peur et continuer d’agir en faveur de l’égalité et du vivre ensemble. A Est Ensemble, le service public sera notre arme. Pour terminer, je souhaiterais que nous ayons une pensée plus particulière pour certains de nos collègues qui sont malheureusement plus particulièrement touchés, dans la douleur. En l’état actuel de nos informations, l’un d’entre eux, agent de la DPVD, a perdu son épouse et sa belle-fille. Sur ces derniers mots, je souhaiterais maintenant que nous observions ensemble, une minute de silence en mémoire des victimes des attentats perpétrés vendredi soir à Paris et à Saint Denis."