Chaque année, et plus particulièrement durant l’été, les bibliothèques de l’agglomération font l’inventaire de l’ensemble de leurs collections. L’occasion de racheter les ouvrages abîmés, mais aussi de faire le tri, afin de pouvoir faire de nouvelles acquisitions.
« Désherber, c’est littéralement enlever les mauvaises herbes pour faire une jolie pelouse, pour rendre les collections plus attrayantes et pertinentes » expliquent Sylvie Levesque, responsable de la section adulte, et Agnès Levecque, responsable de la section jeunesse, qui réalisent actuellement le désherbage de la section documentaire de la bibliothèque communautaire du Pré Saint-Gervais.
Contrairement à ce que l’on pense, les collections des bibliothèques ne sont pas fixes. Le travail de "désherbage", c’est à dire l’inventaire et le tri de l’ensemble des œuvres de la bibliothèque est très important. Il permet d’actualiser la collection, de voir les secteurs à étoffer et ceux qui sont surchargés, de remplacer les livres et documentaires devenus obsolètes par des ouvrages actualisés, et enfin de faire de la place pour l’achat de nouveautés.
Comment se passe le désherbage ?
Après une enquête auprès du public de la bibliothèque pour connaître ses attentes, tout d’abord on regarde l’état physique des livres. Si ils sont trop abîmés ou trop vieux, on les sort pour les racheter. Mais parfois, il n’est plus possible de les racheter, se pose alors la question de leur conservation. Le second critère utilisé est leur taux d’emprunt. Enfin, se pose la question de l’obsolescence des livres. Par exemple, un guide de voyage qui a 6 ans n’est plus à jour, la bibliothèque va donc le sortir pour le donner aux particuliers, et racheter la nouvelle édition.
Que deviennent les livres retirés ?
Une partie de ces livres est donnée aux particuliers, après vote du conseil municipal (note : communautaire ?). Les livres sont alors tamponnés, puis mis dans des bacs en libre service gratuitement, à la demande de la Ville. (note : est-ce que ça va changer avec l’agglo ?) D’autres ouvrages trop anciens ou plus empruntés sont donnés à des associations ou des bibliothèques spécialisées. Des ouvrages sur les petits trains électriques ont ainsi été envoyés à un musée spécialisé en Alsace. La section jeunesse donne aussi beaucoup de livres aux écoles. Enfin, les livres trop abîmés ou contenant des informations fausses, par exemple un atlas où figure encore l’U.R.S.S., sont jetés. « Ce n’est pas une démarche évidente à comprendre car le livre est encore un objet sacralisé ».
Elaguer pour racheter des livres et mettre en valeur
En éliminant des ouvrages de la collection, on fait de la place pour d’autres livres. La section mode a ainsi pu être transférée du secteur ado au secteur adulte, ou elle est plus empruntée. De plus, tout en gardant un fond important, la bibliothèque doit acquérir des nouveautés et aussi suivre les attentes du public. Si on a trois anciens guides de Venise, on va peut-être racheter un guide de Venise et un de New-York. Dans la section cuisine, les bibliothécaires ont acquis des livres sur les verrines et les cupcakes… Enfin, en faisant de la place, on peut mettre en valeur des sélections de livres sur des thématiques, comme par exemple cet été « les balades à Paris ». Ce que les gens demandent de plus en plus aux bibliothécaires. Une bibliothèque est donc comme un jardin, il faut l’entretenir en permanence.
A noter :
Vous pouvez faire don de vos anciens livres aux bibliothèques communautaires. Celles-ci les intégreront à leur collection, ou bien les enverront à des associations et bibliothèques spécialisées ou enfin les mettront à la disposition du public.
La bibliothèque communautaire François Mitterrand du Pré Saint-Gervais est fermée le jeudi en juillet et en août, afin de procéder au désherbage.
Plus d’infos :
Horaires et fermetures d’été dans les bibliothèques et les cinémas de l’agglomération