Actualité

Publié le 28 Décembre 2021

Au bois de Bondy, une seconde vie pour le bois mort

En cette période hivernale, on vous donne des nouvelles du parc du bois de Bondy situé à l'extrémité nord-est de notre territoire. Cet espace vert, comme tous ceux gérés par Est Ensemble, fait l'objet d'un entretien respectueux de la biodiversité. 

Parc du bois de Bondy - crédit : Est Ensemble / Cristel JeanneParc du bois de Bondy - crédit : Est EnsembleParc du bois de Bondy - crédit : Est Ensemble

Une haie séche réalisée à partir de bois mort du parc

Lorsque nous voyons du bois mort ou dépérissant, nous soupçonnons rarement son intérêt pour la faune et la flore alentours. On pense surtout « matière sans vie ». Et pourtant, il constitue un élément indispensable au bon déroulement des cycles naturels. Le carbone qu’il fixe s'accumule peu à peu dans le sol et sa décomposition constitue la base de certaines chaînes alimentaires. Pour accompagner cette décomposition, des animaux, champignons et végétaux vont aussi se succéder au fil du temps et en fonction de la compostion du bois. En milieu forestier, on estime que le bois mort accueillerait jusqu’à 25% de la biodiversité forestière.

Il y a quelques semaines, un peuplier dépérissant a fait l'objet d'un élagage au parc du Bois de Bondy afin d’assurer la sécurité des usagers. Les branches coupées ont été récupérées et mise en andain afin d'être réutilisées pour constituer une "haie sèche" où insectes, oiseaux et petits mammifères peuvent trouver le gîte et le couvert.
Le tronc de l'arbre a quant à lui été conservé sur pied afin de former à terme une chandelle à cavités permettant à de nombreuses espèces animales d’y trouver refuge. Des cavités qui peuvent servir d’abris ou de garde-manger pour des oiseaux tels que la Sitelle torchepot mais également à des écureuils, des chauves-souris ou encore divers insectes.

Le saviez-vous ?

Parmi les oiseaux qui s’abritent ou se reproduisent dans des cavités, nous retrouvons les Pics. On dit de ces oiseaux qu’ils sont cavicoles.
Dès le début de la période de nidification, à partir du mois de février, les Pics vont commencer à marteler le bois pour marquer leur territoire et donner des coups de becs ponctuels pour localiser la présence de larves dans le bois. Afin de marquer son territoire et de se faire entendre des femelles, le Pic epeiche mâle est capable de marteler le bois en donnant 5 à 20 coups par secondes, impressionnant n’est-ce pas ?
C’est aussi à cette période qu’ils recherchent des cavités ou qu’ils construisent des loges afin d’y établir leur nid. Une fois libérées, ces dernières pourront d’ailleurs être réutilisées comme abris par d’autres espèces animales.

Capables de se déplacer par petits bonds le long des troncs d’arbres en prenant appui sur leurs pattes et les plumes de leurs queues, les Pics se nourrissent principalement d’insectes qu’ils retrouvent en partie dans le bois en dépérissement. Ils complètent cette chasse par des graines dépouillées des pommes de pins ou de petites baies.

Parmi les six espèces que l’on pourrait rencontrer en Ile-de-France, le Pic vert est surement celui que l’on retrouve le plus au sol, dans l’herbe, à la recherche de fourmis. Avec un chant rappelant un air moqueur, ce dernier creuse des cavités profondes, jusqu’à une trentaine de centimètres !

File:European green woodpecker (Picus viridis) female.jpg