Lundi 16 mars après-midi à l’hôtel d’agglomération, Est Ensemble a accueilli plus de 80 producteurs de produits alimentaires et distributeurs (restaurateurs, épiceries bios, traiteurs…). L'objectif : les faire se rencontrer lors d’entretiens de 15 minutes, afin de favoriser le développement d’échanges commerciaux en circuit court.
Un événement qui favorise le commerce en circuit court sur notre territoire
La vente en circuit court, c’est-à-dire la vente directe du producteur au consommateur, ou bien en passant par un seul intermédiaire, est en plein développement. De plus en plus de professionnels de l’alimentation souhaitent s’engager dans une démarche de circuit court notamment sur notre territoire, mais ils peuvent manquer de temps ou être trop éloignés les uns des autres pour nouer des relations commerciales. C’est pourquoi Est Ensemble a mis en place cet événement destiné à faciliter leur rencontre.
80 producteurs et distributeurs alimentaires présents pour cette première édition
Meunier artisanal, producteurs de fruits et légumes, de fromages, de viande, de bières, de chocolat, de safran ou de produits africains… Ils étaient plus de 80 à avoir fait le déplacement à l’hôtel d’agglomération lundi 16 mars, afin de rencontrer des restaurateurs, pâtissiers, traiteurs, épiceries bios ou des représentants de la restauration d’entreprise ou scolaire du territoire.
« Vous êtes venus très nombreux, et nous espérons que cet après-midi sera riche d’échanges, nous attendons beaucoup des rencontres d'aujourd’hui » a déclaré en introduction Djeneba Keita, vice-présidente d’Est Ensemble déléguée à l’économie sociale et solidaire.
« Nous avons aujourd’hui une grande diversité de genres, de métiers, de territoires… Cet évènement permet de faire de la proximité et de la solidarité, mais aussi du renforcement commun » a ajouté Jean-Pierre Dardaud, administrateur de l’association Minga, qui fait la promotion d’un commerce plus équitable, et organise l’évènement aux côtés d’Est Ensemble, du Conseil régional d'Île-de-France et du Conseil général de Seine-Saint-Denis.
15 minutes pour convaincre
Le principe d’« Alimentation Générale » ? Chaque participant a rendez-vous durant l’après-midi avec une dizaine d’autres professionnels. Toutes les 15 minutes une musique retentit, et les producteurs et distributeurs changent de table pour faire connaissance et présenter leur activité.
Comme l’explique François Verjus, dont la société Azade propose des produits d’épicerie bio arméniens, « cet évènement permet de rencontrer 8 producteurs qualifiés dans l’après-midi, alors que normalement avoir un seul rendez-vous c’est énorme… ». Chloé Gambard, de l’association La Pêche de Montreuil qui propose aux professionnels d’adopter son système de monnaie locale, ajoute : « On est ravis qu’Est Ensemble organise cet événement. En une journée on peut rencontrer une dizaine d’acteurs. Simple et efficace. »
Les avantages du commerce en circuit court :
Le commerce en circuit court est un mode de commercialisation direct du producteur au consommateur, ou bien en passant par un intermédiaire au maximum. Il n’a donc rien à voir avec un secteur géographique : on peut par exemple vendre en France en circuit court du café produit en Amérique du sud, du moment qu’il n’y a qu’un seul intermédiaire entre le producteur et le consommateur.
• Avantages pour le consommateur : un prix de vente plus ajusté au coût de production, puisqu’il y a moins d’intermédiaires. Les circuits courts répondent également à une demande de plus en plus forte du consommateur de produits du terroir, d’authenticité, de fraîcheur et de qualité nutritionnelle, ainsi que d’un contact plus direct avec le producteur.
• Avantages pour le producteur : vendre à un prix plus équitable que celui pratiqué avec la grande distribution, sécuriser son modèle économique, économiser sur les coûts de transport et de transaction, et renforcer l’image de marque de ses produits en créant une relation de proximité avec le consommateur.
Angèle Chambon, dont la société Rrraw produit du chocolat à Montreuil, explique : « Cela correspond à notre vision de l’entrepreneuriat - le côté simplifié de la démarche de vente et d’achat - et cela permet d’avoir des prix honnêtes au final ». Damien Trudal, producteur d’œufs à Préfontaines ajoute : « j’ai choisi de travailler en circuit court afin d’être indépendant et d’aller de la conception à la vente de mon produit. ».
Le commerce en circuit court permet également de maintenir de l’agriculture en zone périurbaine, d’améliorer la compréhension de l’agriculture par les consommateurs et, dans certains cas, de promouvoir des pratiques favorables à l’environnement.