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Publié le 29 Juin 2015

Petit déjeuner d'Entreprises sur l’éco-rénovation des bâtiments

Mardi 23 juin 2015, Est Ensemble a organisé un petit-déjeuner d’échanges sur l’éco-rénovation des bâtiments d’entreprises, dans les locaux d’UTB à Romainville, en présence d’une trentaine de professionnels du secteur. Le but : inciter au développement de cette filière et au partage d’expériences entre ses acteurs.

Qu’est-ce que l’éco-rénovation ?

C’est rendre un bâtiment sain et durable, en l'optimisant par une conception bioclimatique, des choix énergétiques (passif ou positif), une isolation thermique et acoustique performante, ou encore l’utilisation des éco-matériaux. L’éco-rénovation comprend également le choix d’une architecture qui intègre le bâti dans son environnement, la conception intelligente du bâtiment et la gestion écologique de l’eau.

Eco-rénovation des bâtiments d’entreprises : les acteurs économiques d’Est Ensemble s’impliquent, agissent et partagent.

L’objectif de ce petit-déjeuner : inciter au développement de cette filière en  partageant des expériences, en permettant à ses acteurs de se rencontrer. Après une introduction d’Ali Zahi, vice-président d’Est Ensemble au développement économique et artisanal, et de Mireille Alphonse, vice-présidente d’Est Ensemble à la Protection et à la mise en valeur de l’environnement, une trentaine de personnes (distributeurs de matériaux, bureaux d’études techniques, aménageurs, architectes, artisans et structures de formation, etc.) ont pu échanger autour de deux opérations exemplaires d‘éco-rénovation.

• La rénovation d’un bâtiment de bureau à Montreuil sur 1150 m² pour INEX, présentée par son PDG Eric Hutter.

• La rénovation d’une halle Lafaille datant des années 40 sur plus de 30 000 m² à Pantin pour Saint-Gobain Distribution Bâtiment France, présentée par son Directeur de l’immobilier et de l’environnement, Michel Daniel.

La rencontre était co-animée par la Direction du développement économique d’Est Ensemble et par Thierry Vincent, responsable du développement à l’ARENE (Agence Régionale de l’Environnement et des Nouvelles Energies).

Les différents aspects de l’éco-rénovation abordés :

• La performance environnementale et énergétique : INEX a fait passer la consommation de ce bâtiment de 450 kWh/m²/an à moins de 50 kWh/m²/an ; le bâtiment est même en mesure de produire une quantité d’électricité supérieure à ses propres besoins de consommation. De son côté, Saint-Gobain Distribution Bâtiment France est à parvenu adapter ce bâtiment des années 40 à l’accueil du public tout en réalisant sa rénovation énergétique (moins de 80 kWh/m²/an).

• L’optimisation des coûts : bien sûr, il aurait été plus simple et plus économique, en terme d'investissement, de raser ces bâtiments pour construire du neuf, mais aucune de ces deux entreprises ni les villes où elles sont implantées ne souhaitaient voir disparaître ce patrimoine. C’est pourquoi elles ont choisi l’éco-rénovation. Inex et Saint-Gobain Distribution Bâtiment France ont chacune constitué une vitrine de leurs savoir-faire, véritable laboratoire pratique sur l’éco-rénovation. Finalement, ces deux opérations ont vu le jour pour un coût de travaux inférieur à 1000 €/m².

• Les matériaux bio-sourcés : sur les territoires du Grand Paris et d'Est Ensemble, de nombreux projets d’aménagement sont engagés et programmés, ce qui pose la question de la dépendance de l’Île-de-France à divers matériaux (sable, béton…) indispensables aux futures constructions. Des solutions locales alternatives sont donc sans doute à imaginer et à généraliser. Thierry Vincent de l’ARENE a notamment cité le miscanthus, une des filières franciliennes de matériaux et produits bio-sourcés pour la construction. Cette plante qui permet de fabriquer des matériaux de construction (isolants, granulat pour panneaux agglomérés, des bétons…) a la particularité de pousser en sols pollués… qui sont nombreux sur les territoires franciliens, notamment dans l’Est parisien.

• L’innovation organisationnelle de ces chantiers : au-delà des solutions techniques mises en avant (rafraîchissement adiabatique, stockage intersaisonnier de chaleur…), la véritable rupture d’innovation de ces projets se situe du côté organisationnel. « Une approche systémique des projets est indispensable » a signalé Michel Daniel. « Il faut éviter la solution de facilité d’un co-contractant général et coordonner des relations avec de très nombreuses parties prenantes. Cela nécessite des changements organisationnels au sein même de nos entreprises ». Il faut se « battre sur certains points, par exemple sur le tri et la traçabilité des déchets issus de la déconstruction » a indiqué Eric Hutter

Afin de se développer, ces marchés spécifiques ont besoin de retour d’expériences, d’opérations démonstratives pour prouver aux acteurs concernés leur bien-fondé, tant opérationnel qu’économique. Les formations doivent également s’adapter pour apprendre à faire travailler les entreprises autrement…

Pour en savoir plus sur la filière des éco-activités sur Est Ensemble :

Léa Baruch-Gourden : lea.baruchgourden@est-ensemble.fr

www.inex.fr

www.areneidf.org

www.saint-gobain.com/fr/la-halle-de-pantin