Est Ensemble et la Ville de Pantin lancent une concertation auprès des Pantinoises et des Pantinois pour choisir un nouveau nom pour la piscine de Pantin en rénovation. Trois noms de femmes exemplaires sont proposés. Fin des votes le 15 avril inclus.
Le vote est terminé, merci pour votre participation !
Le résultat sera communiqué d'ici quelques jours.
Après deux ans de très importants travaux, la piscine de Pantin entame une nouvelle vie cet été. C’est l’occasion de lui donner un nom ! Son ancien nom d’usage, « piscine Leclerc », n’avait en effet rien d’officiel !
Pourquoi choisir un nom féminin ?
Parce que les inégalités entre les femmes et les hommes touchent aussi l’espace public, à travers notamment les noms des rues et des équipements. Est Ensemble souhaite contribuer à la correction de cette inégalité historique.
C’est pourquoi, après avoir donné récemment des noms de femmes à trois conservatoires (à Romainville, à Noisy-le-Sec et au Pré Saint-Gervais), Est Ensemble, en accord avec la Ville de Pantin, souhaite appliquer ce principe à votre nouvelle piscine.
Comment les trois noms proposés ont-ils été sélectionnés ?
Un travail interne à Est Ensemble a permis d’aboutir à cette sélection, en dialogue avec la Ville de Pantin et le club multisport de Pantin. Afin que ce choix ne vous soit pas « fermé », il vous sera proposé de vous prononcer, si vous le souhaitez, pour un 4ème nom de votre choix.
Comment voter ?
Le vote est ouvert du 8 mars au 15 avril inclus
Il est réservé aux Pantinoises et Pantinois et aux usagers des équipements d'Est Ensemble à Pantin.
>> en remplissant et déposant votre bulletin de participation (à partir du 8 mars)
dans une des urnes installées dans les principaux équipements publics municipaux et intercommunaux de Pantin.
>> sur internet : est-ensemble.fr et pantin.fr (le vote est terminé)
Vous ne pouvez voter qu'une fois.
Les résultats seront rendus publics sur ces mêmes sites web, et soumis au vote du conseil de territoire d’Est Ensemble.
Les trois femmes exemplaires proposées au vote
Micheline Ostermeyer
(1922-2001)
Triple médaillée olympique… et pianiste !
Née en 1922 d’une mère professeure de piano et d’un père passionné de gymnastique suédoise, Micheline Ostermeyer a un destin hors du commun. Elle réussit en effet à devenir pianiste professionnelle puis à emporter 3 médailles lors des JO de Londres en 1948 (dont 2 en or aux lancers du poids et du disque).
Micheline ne renonce à aucune de ses deux passions, donnant un concert le soir même de sa victoire au lancer du poids ! À celles et ceux qui lui demandent comment elle fait pour mener de front ces deux carrières, elle explique simplement : « Je consacre cinq heures par jour au piano et cinq heures par semaine au sport ! »
Athlète complète, elle remporte également douze titres de championne de France dans 6 disciplines différentes et bat 19 records de France ! Elle est nommée chevalière de la Légion d’honneur en 1992.
Mais elle montre surtout au monde entier qu’il n’y a pas de territoire où l’excellence des femmes devrait être cantonnée !
Alice Milliat
(1884 – 1957)
Militante internationale pour l’accès des femmes aux Jeux Olympiques
Alice Milliat est une nageuse, hockeyeuse et rameuse française. Elle devient la première femme à parcourir 80km sur la Seine en rameur en moins de 12h, et elle s’essaie à la natation et au hockey sur gazon. Mais elle est surtout connue comme une des plus grandes militantes du combat pour la reconnaissance du sport féminin au niveau international.
Elle part vivre à Londres et à tout juste 20 ans y épouse Joseph Milliat, un jeune Nantais employé de commerce. Là, elle découvre le football, l’athlétisme et d’autres sports, dans un pays où la pratique sportive est beaucoup plus organisée qu’en France.
À son retour, elle s’engage pour structurer le sport français. Sa carrière de dirigeante sportive commence en 1915 lorsqu’elle prend la présidence du Fémina Sport, un club omnisports féminin. Elle organise le premier cross féminin, des compétitions de football et d’autres rencontres sportives.
Elle devient rapidement une porte-parole des femmes dans le sport, jusqu’à déranger le baron Pierre de Coubertin, l’inventeur des Jeux Olympiques modernes, qui était – on le sait peu – opposé à la participation des femmes aux Jeux Olympiques ou à toute rencontre sportive publique !
Alice Milliat, qui parle trois langues, décide donc de créer des Jeux mondiaux féminins, à Paris en 1922 puis en Suède en 1926. Devant le succès populaire de ces jeux, les femmes sont finalement intégrées par le Comité international olympique aux JO d’Amsterdam en 1928, en athlétisme. Alice Milliat devient ensuite la première femme à intégrer un jury olympique.
Florence Arthaud
(1957-2015)
La fiancée de l’Atlantique
Florence commence très jeune à naviguer avec son père et son frère. En 1978, elle n’a que 20 ans lorsqu’elle prend le départ de la prestigieuse Route du rhum qui relie Saint-Malo à la Guadeloupe. Lors de sa seconde participation en 1986, elle doit se dérouter pour porter assistance à Loïc Caradec dont le catamaran s’est retourné.
La jeune femme au caractère bien trempé aime les défis, et bat en août 1990 le record de la traversée en solitaire de l’Atlantique, détenu jusqu’alors par Bruno Peyron.
Enfin, le 18 novembre 1990, elle entre dans la légende au large de la Guadeloupe en devenant la première femme à remporter la Route du rhum, avec 8 heures d’avance sur Philippe Poupon. Dans le milieu très masculin de la voile, sa victoire est d’autant plus éclatante que la course a été très éprouvante, avec de nombreux abandons. La britannique Ellen MacArthur lui succédera en 2002.
Cette victoire très médiatique fait connaître son nom au grand public, et Florence Arthaud continue les courses, remportant en 1997 la Transpacifique avec Bruno Peyron. Elle décède en 2015 dans un accident d’hélicoptère lors du tournage d’une émission de télévision en Argentine. Elle laisse l’image d’une femme passionnée et engagée.
En savoir plus sur les travaux à la piscine de Pantin